Je, François Villon, Jean Teulé                                                                 



 L'histoire : 
Je trouve que la quatrième de couverture résume parfaitement cette biographie romancée d'un poète méconnu, né le jour de la mort de Jeanne d'Arc, en 1431. Ce filou mais aussi ce véritable génie, ce poète maniait les mots à merveille. Poète maudit ? Peut-être. Il est devenu une légende malgré lui, après tout. 
Après Arthur Rimbaud et Paul Verlaine, Jean Teulé se glisse dans la peau de François Villon pour restituer l’existence du premier des poètes français modernes, maître de la ballade, génie écorché à nul autre pareil.  

Quatrième de couverture :  Il est peut-être né le jour de la mort de Jeanne d'Arc. On a pendu son père et supplicié sa mère. Il a appris le grec et le latin à l'université de Paris. Il a joui, menti, volé dès son plus jeune âge. Il a fréquenté les miséreux et les nantis, les étudiants, les curés, les protituées, les assassins, les poètes et les rois. Aucun sentiment humain ne lui était étranger. Des plus sublimes aux plus atroces, il a commis tous les actes qu'un homme peut commettre. Il a traversé comme un météore trente années de l'histoire de son temps et a disparu un matin sur la route d'Orléans. Il a donné au monde des poèmes puissants et mystérieux, et ouvert cette voie somptueuse qu'emprunteront à sa suite tous les autres poètes : l'absolue liberté.

Mon avis : Une écriture qui correspond totalement au style picaresque et aux aventures médiévales. L'introduction à la poésie de François Villon avec ses écrits originaux et leur traduction dans notre langue moderne est une bonne initiation pour les amateurs et font appel au côté authentique de cette histoire. Les aventures grivoises établissent une connexion avec le lecteur, le font sourire, pour peu qu'il soit habitué à ce genre de littérature. Quant aux scènes de violence, elles pourront heurter la sensibilité des plus aguerris. On l'a oublié mais notre époque n'est pas aussi violente et barbare qu'on veut nous le faire croire. D'un point de vue historique, des références culturelles, l'écrivain réussit à merveille à nous plonger dans cette époque à la fin du Moyen-Age : on s'imagine les dédales des ruelles, les odeurs insoutenables, la saleté, la misère... mais aussi l'incroyable effronterie, la liberté et la vivacité. Je conseille cette biographie romancée à tous ceux qui, comme moi, ne connaissent pas François Villon et/ou à ceux qui connaissent mal le XVème siècle. On y retrouve déjà la naissance d'un goût pour les arts (sculpture ou poésie, voir la bienveillance des monarques à l'égard du poète).
 

Pour aller plus loin : Recueil de poésies de François Villon pour apprécier son ironie derrière laquelle se cache une satire des grands de son époque et une affection toute particulière pour la populace. Une véritable leçon ludique et pédagogique. Ses ballades, rondeaux, chansons et virelais constituent d'appréciables témoignages. Les sujets sont certes plutôt familiers (tourments d'amour, joie du renouveau, etc.) et empreints de banalité mais le style vaut le détour. 

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